Mr. Jean Boulakia, past President and one of the founders of the Sephardi Association of Ottawa, recounts in this text the birth of the organization in 1987, with the main objective of keeping alive the traditions and costumes of our ancestors in the capital of Canada.
La naissance de l’Association Sépharade d’Ottawa
L’Association Sépharade d’Ottawa est née en septembre 1987, de la volonté d’un petit groupe d’amis de célébrer Rosh Hachana et Yom Kippour conformément aux traditions millénaires de leurs ancêtres. Ce premier minyan était composé (par ordre alphabétique) de Abenhaim, les frères Abtan, Amor, Boulakia (qui a eu le très grand honneur d’être le premier Président, puis par la suite Président de nombreuses années), Chiprout, Dahan, Elbaz, Khayat, Tapiero, Rostenne, Sassoon, finalement, et peut-être le plus important, d’un jeune homme dont j’ai oublié le nom et qui a conduit toutes les prières ces premières grandes fêtes. J’ai certainement oublié d’autres noms, et je m’en excuse. Certains de ce premier groupe nous ont quittés spirituellement, parfois très rapidement, d’autres nous ont quittés physiquement, pour de bon, mais leur esprit est toujours parmi nous.
Nous avons nettoyé une salle du Chomer Hatsair, célébré nos premières fêtes dans l’allégresse, convoqué notre première assemblée générale conformément à nos statuts composés avec l’aide de Suissa, un jeune avocat, inscrit notre société auprès du Gouvernement de l’Ontario comme société à but non lucratif, acheté nos livres, et vogue la galère. De la salle attenante à un hall de jeux électriques à la salle des fêtes d’un immeuble de location à la salle de réception de Shikun Oz, j’ai toujours insisté pour avoir un repas complet, assis, après nos services du samedi. C’est Benisty qui nous le livrait avant le début du Shabbat.
Nous avons acheté et inauguré notre Torah une ou deux années plus tard, et cette Torah a scellé notre identité.
J’aimerais ajouter une note personnelle. Je me souviendrai toujours de la voix mélodieuse de Khayat, cantinant à la tunisienne la Haphtarah de Jonas le jour de Kippour, de Tapiero tenant le rideau de la Torah pour le El Nora Alila, du ballet des femmes au kiddouch du samedi, de Dahan promenant sa feuille de prière le Samedi matin, de la sagesse d’Amor et du sérieux d’Abenhaim, sans oublier naturellement les petites Hyundai d’Abtan. Des piliers de la foi, dans les querelles vite résolues, la bonne humeur, la boukha pour les Tunisiens, la mahia pour les Marocains, le bonheur, l’allégresse, et surtout, la tolérance!
Finalement, du bon travail!
Jean Boulakia